2/ LES VEGETAUX

Pour cette partie, nous avons personnellement interrogé un maraîcher qui a été précurseur dans l’utilisation de la protéodie pour ses cultures. Implanté en Provence à Mouriès (13), il possède une exploitation de plus de 5 ha presque exclusivement dédiée à la production de courgettes. Il en cultive 2 variétés (courgettes longues et rondes) de différentes couleurs (vertes, jaunes et blanches) dans plusieurs milieux (champs, serres, tunnels, chapelle) tout au long de l’année avec une petite période de production de salades. Il utilise la génodique sur ses plants contre certaines maladies ou contre certains prédateurs qui détruisent les cultures, mais aussi pour diminuer le nombre de traitements.


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les courgettes

 

Pour accéder au site de l'Oustalet:   http://www.courgettes-oustalet.com/

 

Nous nous intéressons, dans cette partie, surtout au traitement de ses cultures de courgettes grâce à cette méthode.

L’un des virus auquel doit faire face cet agriculteur est le virus WMV2 qui provoque des boursouflures et fait que la courgette se conserve moins longtemps. Ce dernier, dans un milieu témoin, se développe continuellement durant toute la saison.

C’est pourquoi, cet agriculteur a cherché à limiter sa propagation et a, en 2006, commencé une application de la protéodie sur une partie de sa production. Cette première expérience a permis de démontrer la capacité des protéodies à contenir ce virus. Il a ensuite étendu l’usage de cette méthode à l’ensemble de son exploitation (champs, serres, tunnels, chapelle) avec plusieurs appareils de diffusion différents. Les haut-parleurs, principalement utilisés, ont alors diffusé des sons (protéodies) sur ses plants de courgettes infectés.

 En 2009, il a alors produit des plants avec des légumes sans symptôme et commercialisés toute l’année



 

les salades

Dans cette seconde partie, nous allons exposer une expérience, que cet agriculteur a effectué et à laquelle nous avons eu accès aux résultats. Elle porte sur la culture de salades et leurs réactions à un champignon : le mildiou (ou bromia). Celui-ci  se développe à des températures comprises entre 5 à 25°C et l’infection s’effectue en présence d’eau liquide sur les feuilles. La contamination se traduit par l’apparition d’une couche blanchâtre et d’un jaunissement délimité par des nervures secondaires.

 

L’expérience réalisée par cet agriculteur est  la suivante :

Matériel :  3 plants de salade, eau (sous toutes ses formes), bâche pour garder la chaleur, régulateur de chaleur, échantillon de la maladie du mildiou et la protéodie adaptée aux plants de salade. 

Protocole : L’expérience consiste à observer l’effet de la protéodie sur les salades face au mildiou. Pour cela, il faut introduire le mildiou dans les différents plants pour faciliter sa prolifération. Il faut commencer par les diviser et les installer en différentes catégories selon le temps d’exposition par jour à la protéodie. Ensuite, quotidiennement, il faudra compter le nombre de feuilles infectées sur chaque plant afin d’observer la différence et donc de conclure sur l’efficacité de cette méthode.

 

Expérience : Trois lots ont été établis : un premier lot où les plants de salades infectés ne sont en aucun cas exposés à la protéodie (0min/jour), ce sont les plants témoins, un deuxième lot où les plants de salade contaminés sont exposés 2 minutes par jour à la protéodie (2min/jour) et enfin un troisième lot où les plants de salade malades sont exposés 5 minutes par jour à la protéodie (5min/jour).

 

Durant deux semaines, tous les jours,  il faut diffuser la protéodie pendant une durée déterminée selon le lot, arroser les plants, vérifier le bon déroulement de leur évolution, et enfin compter le nombre de feuilles infectées sur chaque plant (une feuille infectée = poudrage blanc qui est apparu). Les trois lots ont été étudiés dans les mêmes conditions pour que les résultats soient significatifs. 

Résultats : Après les 15 jours d’expérience, les résultats obtenus sont les suivants (nombre de feuilles contaminées en % ) :

 

 

2

3

4

5

6

7

8

9

10

11

12

13

14

15

1er lot : 0min/jour (témoin)

13,4

35

48,4

65

80,8

89,4

95

97,5

98

100

100

100

100

100

2ème lot : 2min/jour

11,6

22,5

35

45

55

64,1

72,5

75

81,4

85

87,5

90

92,5

96,1

3ème lot : 5min/jour

8,4

17,5

23,4

29,1

33,4

39,1

46,7

54,1

59,8

66,7

72,5

77,5

85

91,4

 

On remarque que le lot 3 est contaminé moins vite par le champignon que le lot 2, lui-même contaminé moins vite que le lot 1. De plus, on observe par la suite, que les trois lots ont finalement tous été infectés au bout de 16 à 17 jours. Cependant, plus le lot est exposé à la protéodie moins la maladie se répand vite. Il y a donc une nette différence entre les différents lots de plants de salade.

 

Interprétation : Les protéines, influencées par certains sons, peuvent être contaminées par d'un champignon mortel moins rapidement, et même donner un meilleur goût aux salades. Ces hypothèses ont été validées. En effet, comme vu ci-dessus avec l’expérience, l’exposition à la protéodie de certains lots de salade a permis de réduire la propagation du mildiou. De plus, le goût des salades exposées était meilleur.

 

La protéodie est donc un exhausteur de goût et n’élimine pas la maladie ; elle la ralentit.

D’ailleurs, certains agriculteurs biologiques confrontés au « bremia » sur différents types de salade, ont, grâce à la diffusion d’une combinaison de protéodies en complément des traitements autorisés, réduit l’apparition de cette forme de mildiou et diminué le nombre des traitements.